3 Contes de Noël

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3 Contes de Noël

3 contes de Noël pour se mettre dans l’ambiance

    Nous sommes le premier décembre, le compte à rebours à officiellement commencé, quoi de mieux que des contes de noël pour se mettre dans l’ambiance ?

Qui n’a jamais écouté une histoire de Noël, blottie au coin du feu avec un chocolat chaud ? Moi, car j’ai beau avoir une cheminée chez mes parents, la brique est hyper dure et ce n’est pas pratique du tout pour s’installer confortablement. Bref. J’adore en lire, même toute seule sous mon plaid en pilou-pilou, avec mes chaussons lutin. 

On a décidé cette année de vous faire voyager à travers la France, avec les plus beaux contes de Noël de nos régions. Eh oui, nos régions ont du talent ! 

Le Pays Basque

Je commence par un peu de patriotisme, ça ne fait pas de mal. 

A savoir qu’au Pays Basque, il n’y a pas de Père Noël (on ne fait rien comme tout le monde, vous me direz). Ici le bonhomme duquel tout le monde parle, c’est Olentzero (prononcez Olainetsséro). Il s’agit d’un vieux charbonnier, un peu bourru, descendant de sa montagne le 24 décembre pour amener des cadeaux aux enfants du village. Grosse ressemblance certes, mais ici les enfants qui n’ont pas été sage n’écoppent pas d’une orange, mais de travaux forcés dans la mine de charbon ! 

Et le conte suivant raconte l’histoire de cinq d’entre-eux. Allez, prenez un bon chocolat chaud ou thé, et plongez dans le froid glacial de l’hiver au Pays Basque, début 19e siècle.
Imanol, Bixente, Andoni, Aidor, et Patxi. (je vous précise que la lettre X se prononce -ch). 

Ces cinq garnements faisaient partie des enfants les moins sages du village, et étaient toujours les premiers lorsqu’il s’agissait de bêtises. 

Les parents, dépassés, se reposaient sur le maître, qui était déjà lassé le lundi matin de les punir pour la semaine. 

En cette froide journée de novembre, les deux meneurs de la bande, Patxi et Imanol, avaient joué un tour à Olentzero, et avaient enfermé son chien, Beltzo dans un sac, proche de la rivière. La pauvre bête pleurait, et le pauvre charbonnier cherchait son chien. Les trois plus jeunes, Andoni, Aidor et Patxi, décidèrent de libérer le chien, tant par compassion que par peur du charbonnier. 

Or, les vieilles femmes du village, toujours en train d’observer (et ce n’est pas une légende, croyez moi!) aperçurent les garçons et évidemment elles eurent vite fait de prévenir le maire qu’une bêtise était en cours. 

Les parents des responsables, Patxi et Imanol, décidèrent de sévir, et appelèrent Olentzero pour donner une leçon à leurs enfants. Le vieil homme, large d’épaule et bourru vint alors taper à la porte, et reclama au premier enfant, Patxi, de lui rendre son chien. L’enfant terrorisé n’osait pas sortir de sa maison, et ce fut son père qui le poussa vers la porte d’entrée. 

Olentzero saisit alors le bras du jeune garçon, et l’emmena vers une vieille voiture fumante, conduite par un ami du charbonnier. L’enfant se débattait et criait de toutes ses forces, implorant le pardon d’Olentzero, suppliant ses parents de le sauver. 

Rien ne changea, et Patxi disparut dans la brume, par cette froide soirée. 

Le lendemain à l’école, ses compères étaient inquiets. Qu’avait fait Olentzero de leur ami ? Qu’allait-t-il lui faire ?

Ce fut pourtant une journée particulièrement calme. Aucune bêtise à souligner, et le maître était très content.

Le soir même, Imanol n’en menait pas large, et se doutait qu’il serait certainement le suivant sur la liste. Etonnament couché tôt, il ne fermait pas l’oeil, guettant d’une oreille avisée les bruits de pas dans la rue. Son coeur se mit à battre la chamade lorsqu’il entendit le bruit sourd d’un moteur de voiture, une portière claquer, les bruits de pas de l’Olentzero devant sa maison.
Il tenta de supplier, de crier, de se débattre, mais comme son ami, rien n’y fait, et ses parents ne s’opposèrent pas. Imanol disparu à son tour dans le froid de la nuit. 

Le lendemain à l’école, on ne parlait que de ça. Le maître connu une journée des plus calme, et souriait à ses élèves, silencieux et appliqués. 

Les amis de Patxi et Imanol, eux, inquiets et soucieux de leurs sorts, décidèrent tout de même d’aller les sauver, et organisaient le soir même une expédition. 

Une fois leurs parents couchés, ils se mirent en route vers la montagne, dans le froid, et après une bonne heure de marche, ils aperçurent la cabane de l’Olentzero. 

Ils attendaient, dans le froid, à observer la chaumière, à regarder la fumée monter vers le ciel. Soudain, Olentzero sortit, une hache à la main. Il se dirigea vers l’arrière de la maison, et les garçons entendirent le bruit de la hache, trancher des bûches. 

Ils se précipitèrent alors à l’intérieur, et commencèrent par appeler leurs amis d’une voix basse. Sans réponses, ils se mirent à crier, à fouiller, à chercher partout. Ils pensaient alors que leurs amis étaient dans la forêt, en train de couper du bois pour Olentzero.
Tandis qu’ils se dirigeaient vers la sortie, le vieil homme apparut sur le seuil de la porte, et questionna les enfants sur leurs présence ici. Les enfants se mirent alors à hurler, à réclamer qu’il relâche leurs amis. Olentzero les toisa un moment, puis se mit à rire. Un rire incontrôlable, fort et effrayant. Les enfants ne comprenaient pas, et n’en menaient pas large. L’homme arrêta de rire, et dit aux enfants de partir. 

Les garçons ne bougeaient pas, et lorsque l’Olentzero s’approcha d’eux pour les mener vers la sortie, Andoni pris brusquement la table qui était à proximité, et la jeta sur le passage. Olentzero trébucha, et tomba au sol, en se cognant. Un filet de sang s’écoula de son front. Les enfants, terrifiés d’avoir pu commettre un meurtre, filèrent en courant sans demander leur reste. 

Andoni, qui se croyait responsable d’un meurtre, se confia le lendemain à sa grand-mère sur leur expédition aventureuse dans la montagne. La vieille dame appela alors un médeçin, Olentzero allait très bien, il avait simplement perdu connaissance quelques minutes. Il ne parla à personne de cette visite nocturne, et se reposa jusqu’à Noël.

Le 24 décembre, la journée se déroula merveilleusement bien. Le temps était frais et sec, des chants basques résonnaient dans la vallée, tout le monde souriait. Lorsque Olentzero arriva sur ses échasses, Bixente, Andoni et Aitor n’en menait pas large. Se faisant le plus discret possibles, les jeunes garçons arboraient des mines déconfites. Quelle ne fut pas leur surprise lorsque le charbonnier les appela, et annonça en public qu’ils n’auraient droit à aucun jouet, aucun cadeau, aucun amusement cette année, mais un cadeau bien particulier. Les 3 enfants s’attendaient à cette humiliation, et à une punition, et baissèrent la tête. 

Olentzero approcha trois grands sacs d’Andoni et ses compères, et lui demanda de l’ouvrir. Penauds, les garçons s’approchèrent des toiles de jutes, et dénouèrent les ficelles.
Du premier sac sorti Patxi, étourdi et souriant. Les enfants n’en revenaient pas ! Du deuxième sac sorti Imanol, riant aux éclats. Andoni se demanda alors ce que contenait le troisième sac. Lorsqu’il l’ouvrit, il baissa les yeux. Des planches, des clous et un marteau. Olentzero ne dit pas un mot, mais Andoni savait qu’il remonterait dans la montagne, accompagné de Bixente et d’Aitor, pour reconstruire la table qu’il avait cassé. 

Les garçons découvrirent alors ce que le village savait depuis longtemps : Patxi et Imanol n’avaient pas été enlevé par Olentzero, mais envoyé en pension, à cause de leur comportement ! Olentzero avait accepté de jouer la comédie, pour calmer tous les enfants du village.

 

 

La Bretagne

Autre région chère à mon coeur, avec cette fois-ci un conte plus court. Il nous raconte une histoire de forêts.. 

Cette histoire remonte au temps de la formation de Rome, et à la naissance de Jésus. Dans les Monts d’Arrée, on annonça la naissance et l’arrivée d’une bonne nouvelle. D’arbres en arbre, la bonne nouvelle se propageait, et volait dans le vent. 

Et elle disait cette rumeur : » Là-bas par delà les horizons à Bethléem en Palestine, le sauveur vient de naître ». Cette nouvelle fit tellement chaud au cœur des arbres que le givre qui recouvre leurs branches, se mit à fondre.

Immédiatement  plusieurs furent d’avis qu’il fallait absolument y dépêcher une délégation. Les Monts d’Arrée se devaient d’être représentés à Bethléem.  

A tout seigneur, tout honneur! Bien sur, on proposa donc au chêne de conduire la délégation. Mais le roi de la forêt fit observer qu’il ne pouvait pas en conscience accepter cet honneur. Impossible d’abandonner son peuple disait-il! Lui, parti ce serait le chaos! En réalité, Il craignait que l’on s’habituât à se passer de Roi!

On se tourne alors vers le doyen, un if multi centenaire…et encore plus savant que vieux. Mais L’if, non plus  n’était pas intéressé. ! Il n’avait plus rien à apprendre depuis longtemps! Surtout pas de ces pauvres pays de sable ou rien ne poussait. Le hêtre l’Orme et le Merisier se dérobèrent aussi, prétextant que les gens avaient besoin de bons sabots et de beaux meubles.

Finalement on se rabattit sur le sapin, l’ajonc et la bruyère … Les délaissés de la forêt, les petits, les sans-grades. Eux, acceptaient de bon cœur, simplement étonnés que pour une fois on ait pensé à eux! Le cœur battant, ils prirent la route.

Que ce fut long! Surtout pour l’ajonc et la bruyère qui même ne allongeant le pas, avaient bien du mal à suivre le sapin. Horizon après horizon, ils parvinrent enfin à Bethléem. Et là, ils firent les choses à leur manière avec une telle discrétion que les évangiles ont certainement oubliés de mentionner leur visite. 

Toute rougissante, la petite bruyère félicita Marie en s’offrant elle-même en un ravissant bouquet. L’ajonc se laissa brouter par l’âne qui n’avait jamais rien mangé d’aussi bon…. De mémoire d’âne on n’avait jamais fait un tel réveillon…. Quant au sapin, il sacrifia sa plus belle branche pour que Joseph, qui était menuisier dit-on, fabriquait un bon berceau pour l’enfant. Ils demeurèrent quelques jours à Bethléem, heureux, tout à fait à l’aise avec la sainte famille.

Leur mission accomplie, ils s’en retournèrent au pays, racontant partout, en cours de route, la Bonne Nouvelle : Dieu est venu chez nous disaient-ils. Maintenant il sera toujours avec nous.

Et tous les petits, les pauvres, les méprisés, toute l’humanité souffrante, les affamés, les mitraillés, les torturés, les opprimés, les sans-travail et les sans amour sentirent monter en eux un sentiment qu’ils ne connaissaient plus depuis longtemps et c’était l’espérance. 

On leur posait tellement de questions qu’ils étaient embarrassés pour répondre. Voilà l’histoire que se racontent encore le soir de Noël, l’ajonc, la bruyère et le sapin des Monts d’Arrée.

Et bien sûr nous comprenons dorénavant pourquoi  la bruyère, l’ajonc et le sapin ne perdent pas leurs feuilles en hiver. Ils furent récompensés pour le voyage accompli, pour ne jamais plus se retrouver nus et glacés par le froid breton.

 

 

L’Allemagne

On traverse la frontière cette fois-ci, et on retrouve une charmante histoire d’ours humanisés, avec, même, une morale écologique ! 

Dans une forêt, bien caché derrière les arbres, la famille ours vit dans sa grotte d’ours.

 La famille ours, c’est : Maman ours, Papa ours, Grumff et sa sœur Tapsi. Le vrai nom de Grumff c’est Bruno, mais parce qu’il est si souvent grincheux, son père l’appelle Grumff. 

Tapsi aime beaucoup son grand frère, elle le suit partout, ce que Grumff n’aime pas.

Dehors, il fait très froid, c’est l’hiver et la neige tombe du ciel en d’épais flocons. Bientôt, se sera Noël. A l’intérieur de la grotte il fait chaud et ça sent partout les biscuits de Noël de Maman ours. 

Aujourd’hui, elle fait de délicieux gâteaux au miel. « Mmmmhh ça sent si bon! » Grumff va dans la cuisine. « Maman, je peux en avoir un ? » demande-il. « Oh Grumff, les gâteaux au miel sont encore très chauds, il faut attendre un peu jusqu’à ce que vous puissiez les manger », lui répond sa mère. « Grmmpff » grogne Grumff, « je dois toujours attendre. » Et le beau paquet avec le ruban rouge, il n’a pas le droit de l’ouvrir non plus. Est-ce que c’est un cadeau pour lui? Noël c’est encore tellement loin : il faut encore dormir trois nuits.

Le lendemain matin au petit déjeuner, son père lui propose : « Tu sais quoi, tu es déjà grand. Il serait bien que cette fois-ci tu puisses aller dans la forêt et nous chercher un sapin de Noël! » Grumff est très fier, car jusqu’à présent, Papa ours a toujours apporté l’arbre de Noël lui-même. « Je veux aussi venir! », dit Tapsi. « D’accord », répond Maman ours, « allez-y tous les deux. »

Tapsi est contente, mais Grumff est moins enthousiaste que sa sœur vienne. Ils mettent leur gros manteau épais et partent vers la forêt enneigée. Après avoir marché un peu, Tapsi réalise qu’elle ne voit plus leur grotte et qu’elle n’a jamais été aussi loin de chez elle. « Est-ce que tu sais où il est notre sapin de Noël? », demande-t-elle à Grumff. « Mouais, mouais, suit moi tout simplement », grogne t-il. « Mais j’ai déjà froid au pied », se lamente Tapsi. Avec un soupir Grumff se retourne, prend la main de sa sœur et dit: « Viens, nous allons courir un peu pour se réchauffer. Regarde, la clairière des sapins de Noël est là-bas. »

Et, en effet! En face d’eux se dressent de très nombreux sapins de Noël, les uns à côté des autre entourant une clairière. « Oh! il y en a plein! », s’émerveille Tapsi. « Lequel prenons nous? ». « Humm, voyons voir », déclare Grumff d’un ton très expert et s’avance lentement vers les sapins de Noël.

« Regarde celui-ci est vraiment beau! « , dit Tapsi excité. « Ou celui-là, il est encore plus beau! », dit Grumff qui a enfin trouvé le bon arbre. « Maintenant, tu dois t’écarter », explique Grumff, « je vais te montrer comme un vrai ours déracine un arbre! » Grumff s’approche du tronc, prend une respiration profonde, et, bien que les aiguilles piquent beaucoup, serre fortement l’arbre dans ses bras. Puis, il se penche un peu en arrière, un peu en avant, encore un peu en arrière et.. « Paf!! Aie! ». « Qu’est-ce que c’est? » Perplexe, Grumff lâche l’arbre et lève les yeux. Rien. « C’était toi? », demande t-il à Tapsi. Mais elle est tout à fait innocente. « Ca venait d’en haut, je l’ai vu! », dit-elle. Dans la neige, ils trouvent une noisette. Étrange. Étrange. Grumff essaye encore une fois, il serre l’arbre, se penche en avant, en arrière et… « Paf!! Aie! ». Il reçoit une noisette sur la tête.

Agacé, il lève les yeux et voit de petits écureuils. « Qu’est-ce que tu fais avec l’arbre? Nous ne pouvons même plus dormir en paix! », crie furieusement un écureuil. « C’est notre sapin de Noël! » dit Tapsi. Grumff dit alors courageusement: « Je vais l’arracher maintenant et l’amener à la maison « . « Hors de question », gronde l’écureuil et tout d’un coup, des noisettes se mettent à pleuvoir sur les têtes de Tapsi et Grumff. « C’est notre arbre! » Surpris, Grumff et Tapsi rentrent en courant à la maison. Ils racontent alors à leur père toute l’histoire. « Eh bien, nous allons voir », dit Papa et accompagne Grumff et Tapsi à la clairière des sapins de Noël. Cette fois, ils ont pris une hache, une scie et une pelle. Tapsi aurait préféré rester à la maison avec sa mère, mais elle voulait voir comment le père allait s’emparer de l’arbre de Noël. En plus, ses pieds étaient devenues très chauds en marchant, et elle ne trouve plus que c’est trop loin.

Quand ils arrivent à la clairière, on ne voit plus d’écureuils. Papa Ours regarde Grumff et dit: « Eh bien, où sont maintenant vos écureuils? » Grumff regarde autour de lui et dit: « Mais ils étaient encore là … ». Puis Papa Ours va vers le sapin de Noël que Grumff et Tapsi avait précédemment choisi.

A l’instant où il commence à scier, on entend: « Paaaf! Aie! » Papa Ours se tourne: « C’était toi, Grumff? ». « Non, Papa » dit Grumff et regarde vers le haut de l’arbre. Soudain, il apparait de plus en plus d’écureuils armés de noisettes et de glands. « Laissez notre arbre en paix! Maintenant ils veulent le renverser! Partez! » Puis Papa Ours, Grumff et Tapsi sont bombardés de noisettes et de glands par les écureuils fâchés. Papa Ours est tout étonné. « Tu vois, Papa », dit Grumff. Tapsi hoche la tête. « Ils sont là! ». Les écureuils continuent à lancer des noisettes. Puis, Papa Ours appelle: « Arrêtez, arrêtez, nous voulons parler avec vous! »

Les noisettes diminuent. « Oui? Vous vous excusez maintenant? » demandent les écureuils. Mais Papa ours secoue la tête. « Non, nous avons besoin du sapin pour Noël. Pouvez-vous donc aller dans un autre arbre? » Au lieu d’une réponse, les écureuils jettent des noisettes. Soudain, Tapsi a une idée. Elle tire la manche de son père et dit: « Papa, on pourrait déterrer l’arbre et le mettre dans un seau. Et après Noël, nous le planterons à nouveau. »

Papa ours secoue la tête d’avant en arrière. Il réfléchit. Déterrer un arbre? Cela signifie beaucoup de travail! Mais d’un autre coté, peut-être que les écureuils seraient d’accord. « Hum », dit-il en se grattant la tête. Puis il appelle à nouveau: « Nous avons une idée: Nous pourrions déterrer l’arbre et le replanter après Noël. » « Vous voulez qu’on vous prête l’arbre pour Noël ? » demandent les écureuils. Papa Ours hoche la tête et les écureuils réfléchissent. Ils discutent entre eux pendant longtemps, jusqu’à ce que Grumff commence à avoir froid aux pieds. En plus, il n’est pas content que ce soit sa petite sœur qui ait eu cette idée. « Et alors? », demande t-il. Les écureuils de retour demandent: « Est-ce que c’est sûr que vous nous rendrez l’arbre après Noël? » « Bien évidemment », répond Grumff. « Et où irons-nous quand vous fêterez Noël avec notre arbre? » « Vous pouvez tout simplement venir et fêter Noël avec nous », suggère Tapsi. Elle regarde alors son père, effrayé par son propre courage. « C’est possible, Papa? »

Papa Ours fronce les sourcils, soupire, et finalement hoche lentement la tête. « Ouiiiii! », crie Tapsi toute contente. « Ok! », disent les écureuils, « mais faites attention quand vous déterrer l’arbre! » « Mmouais, ouais », grogne Grumff, content de poursuivre. Les écureuils descendent de l’arbre, Grumff et son père commencent à creuser. En travaillant, tout les deux ont bien chaud. Mais finalement c’est fait, l’arbre est dans le seau. Ensemble, ils font leur chemin du retour. Papa Ours porte l’arbre, la hache et la scie, Grumff la pelle, et Tapsie veille à ce que les écureuils suivent.

Quand ils sont enfin à la maison, Maman ours est tout étonnée de les voir ainsi. « Qui est-ce que vous avez amené?  » demande t-elle. « Ce sont les écureuils qui vivent dans l’arbre. Maintenant, ils vont fêter Noël avec nous! » grogne Grumff. « Ah? » dit Maman Ours et regarde son mari avec étonnement. Papa ours préfère ne rien dire et hausse les épaules. Ils se mettent ensemble à décorer le sapin de Noël.

Ceci est bien sûr beaucoup plus facile cette année, car les écureuils aident à accrocher les pommes et les rubans aux branches. Grumff le trouve génial et même l’humeur de Papa Ours s’améliore lentement. « Peut-être que ce n’était pas une si mauvaise idée d’inviter les écureuils », dit-il enfin. Une fois terminé la décoration du sapin de Noël, ils dansent ensemble avec les écureuils la danse de Noël des ours.

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