Aujourd'hui c'est la fête des grands-mères, mais c'est aussi la journée du compliment !

Aujourd’hui les filles de la Mission Nymphéa prennent la parole pour rendre hommage à leurs grands-mères à l’occasion de la journée du compliment, qui tombe merveilleusement bien.
Tu es une complice formidable...
Elle avait déjà des techniques de YouTubeuse beauté avant l’heure, en utilisant son rouge à lèvres comme blush quand elle ne trouvait pas la bonne teinte ! Je crois qu’elle aurait adoré ce genre de vidéos !
L’autre jour, pour la chandeleur, j’ai donc utilisé sa recette, mis du rhum à la (grosse) louche comme elle le faisait, tout ça dans son saladier, et j’ai versé la pâte dans une poêle avec la louche en bois qu’elle utilisait.
Inès
Tu es forte et courageuse...
Issue d’une famille avant-gardiste, j’ai 3 paires de grands-parents, car il y a eu une divorce, et logiquement, deux remariages.
J’ai pourtant énormément de chance d’avoir encore, à 24 ans, 3 de mes grands-parents en vie (sur 6, si vous suivez bien).
Et je vais vous parler de ma grand mère paternelle, Mamie Odette. Celle dont je suis le plus proche, certainement parce que mes parents habitaient à 300m de chez elle. Elle représente mon enfance, mes mercredis après-midi, mes soirées du mardi soir, car ma maman travaillait tard. J’ai même été habiter chez elle pendant quelques mois au lycée, pour faire remonter mes notes. Sans télé, sans wifi, sans ordinateur, je suis passée de 11 à 14 de moyenne en un trimestre.
Mais aujourd’hui je voudrais lui dire à quel point elle a été forte, à quel point elle a été courageuse, alors je vais vous raconter des petits morceaux de sa vie à elle.
Sa vie a commencé dans la pauvreté. Un père cantonnier dans le fin fond du Gers, et comme beaucoup de nos grands-parents, elle est montée à Paris à ses 18 ans pour travailler. Elle entre à la banque, et en ressort 34 ans plus tard, cadre supérieure à la Banque de France. Retraitée à 52 ans, elle rejoint mon grand père, son seul et unique amour, qui était parti construire leur maison au Pays-Basque.
Durant leurs premières années de vie ensemble, ils vivaient dans un hôtel miteux, avec un petit bébé à nourrir (mon papa) car ils n’avaient pas assez d’argent pour louer un appartement convenable. Le souvenir des rats et de la crasse permanente hante ma mamie, alors aujourd’hui, elle est totalement maniaque. Elle a été forte, et quand elle me raconte cette histoire, mes problèmes à moi me paraissent toujours bien moindres.
Elle vit une retraite heureuse, et, profondément croyante, elle se dévoue aux autres. Elle passe son temps entre les visites des malades à l’hôpital, à domicile, ou bien à faire la lecture aux enfants à l’école. Elle crée un club du 3ème âge dans mon village et organise des sorties à Lourdes. Depuis toute petite, je suis fière d’elle.
Un jour la maladie s’abat sur elle. Elle est atteinte d’un zona, qui provoque une paralysie de tout le côté gauche de son corps. Après plusieurs semaine alitée, elle redevient la mamie dynamique et pimpante que j’ai toujours connu. Que je suis fière d’elle.
Malheureusement mon grand-père n’a pas eu autant de chance. Son cancer a duré 2 ans, et ma grand-mère a été garde-malade de manière exemplaire. Elle a toujours tenu bon, même épuisée par les multiples infirmières qui se succédaient pour l’hospitalisation à domicile. Je suis tellement admirative.
Aujourd’hui après presque 4 ans de deuil, elle reprend des forces, elle organise de mieux en mieux sa vie seule, et après tous les coups que la vie lui a infligé, elle est toujours totalement dévouée aux autres. Elle a récemment fêté ses 90 ans, et je voulais lui dire à quel point je suis fière d’elle.
Marianne
Tu es inspirante, malicieuse, rayonnante et rassurante...
Mamie-Gâteau, Mamie-Câlin, nos grands-mères ont toutes traversées des vies que nous ne connaitront jamais. Ultime témoignage d’une époque révolue, elles ont parfois du mal à comprendre que le monde change, et qu’il change beaucoup plus vite aujourd’hui. Mais parfois c’est nous qui avons du mal à comprendre que le monde était différent à leur époque.
En cette journée du compliment, faites un compliment à une personne qui le mérite. Votre maman, votre papa, votre oncle, votre petite soeur, ou même à un inconnu dans la rue.
Partagez de la bienveillance.
Je vous embrasse.