Lettre ouverte à la vérité : la mienne en authenticité

Home  |  LIFESTYLE   |  Billet d'humeur   |  Lettre ouverte à la vérité : la mienne en authenticité

Lettre ouverte à la vérité : la mienne en authenticité

MERCI INFINIMENT

Merci infiniment Chloé, de m’avoir écrit ce doux message ce soir. Tu sais cet article est en brouillon dans ma tête depuis tellement de mois. D’ailleurs à me relire, cela fait une semaine déjà qu’il est en brouillon ici aussi. 

Tellement de mois. 

Et je ne sais pas trop pourquoi mais les mots ont pris un sens, les uns à coté des autres en te répondant à toi. 

Tellement de mois. 

De mois. 

De MOI. 

A me crier à corps et à cri qu’au fond je n’ai pas choisi d’être influenceuse et que je me sens étouffée dans le rôle que l’on m’a établi (et où j’ai pourtant pris ma part de responsabilité). 

De mois, d’émois, dans un moi clos et pourtant en éclosion.  

Alors je reprends nos échanges et je les enrichis de quelques mots pour faire naitre cette vérité. 

Celle que j’ai dilapidé depuis des semaines, chemins faisant sur les bords de la route d’Instagram. 

En dehors des codes, en dehors des lignes. 

En dehors du bon sens aussi. 

Je pense sincèrement que je passe pour une folle. 

Et pourtant ce mot n’a aucune réalité tangible. A mes yeux c’est même le seul adjectif qu’on ne devrait jamais employer tant il est erroné, ou alors nous sommes tous le fou de quelqu’un, d’un roi d’une reine ou l’ombre d’un autre. 

J’ai toujours eu une image si lisse, si prude. 

Si simple. Et si culcul. Si pastel, sans ombre ni contraste. Une vie fade dont souvent, sans réalité, on se lasse. 

Sur le blog et sur Insta aussi. 

Ce qui je le crois n’a jamais été vrai. J’ai toujours été complètement barrée, déjantée, surcolorée, expansive, trop en tout, et non linéaire. Surtout non linéaire. 

Enfin si. 

Il y’a bien un adjectif de vrai. J’étais prude. Enfin prude oui, et pourtant tellement à coeur ouvert que j’ai je le crois à ma manière toujours été « impudique ». C’est le mot dont on a décidé de m’affubler. 

Sémantiquement parlant j’avais tout de même une pudeur exacerbée jusqu’à mes 30 ans. Education, contraception en étaient les causes mais Instagram a aussi sa part de responsabilité. 

J’étais clairement la gentille fille, prude bien sage pastel, avec des robes à fleurs et ce n’est surement pas pour rien qu’à cause des boucles sages on m’appelait Candy ou Sandy (comme dans Grease). 

Et c’est irraisonné je crois, mais  je me suis juste glissée dans les chaussons qu’Instagram avait fait pour moi. La ou l’on me voulait romantique, douce, créative, pondérée. En vrai j’étais explosive, colérique, hyperactive et expansive. 

Mais c’était tellement plus doux ces chaussons là. Tellement plus facile, tellement plus mainstream. Tellement plus chaleureux de sembler avoir cette vie simple, solaire, amoureuse, sans problème, et des sourires figés dans de belles mises en scène. Clic clac c’était acté, une journée de plus aux pays des fées. 

C’ÉTAIT TELLEMENT PLUS FACILE

Que d’arriver dans le game et dire wesh yohhhh bats les masques, je vais vous raconter qui je suis tout de go. 

Ah… mais aujourd’hui en 2021 cela se fait. 

A mon époque sur l’Appli clairement pas ! 

C’est un peu bête je crois bien, mais moi à la base je postais des photos de bijoux, les débuts de mon entreprise d’événementiel et je partageais des poèmes. C’était un moi tout simple que je présentais. 

J’essayais de me reconstruire après des années d’errance que j’ai prié pour réussir à cacher sous une couverture invisible sur cette nouvelle plateforme. Pour moi Instagram c’était une boite à copines, celle ou l’on fait de nouvelles rencontres en fonction de ses passions, là où en étant entrepreneuse je ne rencontrais pas tant de gens avec qui je pouvais avoir des affinités, c’était une mine d’opportunités. 

Et je suis si heureuse des rencontres que cela a engendré. 

Je n’ai jamais cru qu’un jour je deviendrais influenceuse.

C’est venu un peu par hasard, par l’ancienneté, la mise en avant de la plateforme et des citations de gens très suivis. Aujourd’hui j’ai l’impression d’être d’un dinosaure sur l’appli et je pensais pouvoir en paix devenir enfin celle que j’étais. En switchant peu à peu le contenu. 

Mais vu les réactions faut croire que non. 

Tu sais, Toi.  

J’ai eu honte. 

Tellement. 

J’ai eu honte pendant tellement d’années d’être un modèle. 

Du moins ce type d’instagrameuse modèle. 

Cet ersatz de fille / entrepreneuse / femme de / pseudo parfaite que les gens voulaient atteindre. Mais je n’avais jamais eu cette vie – la vie avant, ni celle que l’on me prêtait d’une enfance dorée, ni même encore actuellement. 

Pourtant j’ai gardé le masque. Je l’ai porté, j’ai joué. Des vaudevilles, des mélodrames, des comédies romantiques. 

Oui. 

J’ai joué. 

Oui. Ce théâtre qu’est la vie, avec tant de forces, que parfois j’y ai même cru que je la vivais J’ai joué avec ces nouvelles cartes que l’on m’offrait là ou souvent on a pas la chance de pouvoir changer sa première donne. Et ce n’était pour tromper personne. Car je me trompais moi même aussi. Je jouais juste dans une autre cour que la mienne, pensant que cela ne se verrait jamais, qu’on ne saurait jamais. Qu’on ne me démasquerait jamais. 

Et pourtant aujourd’hui je me démasque toute seule. Mais, il me semble devenu trop lourd à porter ce masque. Je me sens libérée. 

Difficile de refuser de jouer à la princesse et se rouler dans des draps de satin blanc.

Je crois que parfois, quand la vie d’influenceuse me faisait vivre des expériences incroyables (que je vous dois à 100%) j’oubliais moi même de quelle vase je venais. Pourquoi le nénuphar ? 

Pourquoi avant d’être une petite princesse Instagram, j’étais une nymphe sauvage…

J’oubliais Le chemin parcouru. Les méandres et marasmes. Et pendant un temps, ça a été profondément doux de me bercer des illusions que moi même je vous offrais. 

Pourtant je ne ressens pas véritablement avoir été volontaire. Je n’ai pas voulu jouer ça c’est fait tout seul. Et pourtant c’est faux. On a toujours le choix. C’est donc volontairement, inconsciemment peut être, mais volontairement que j’ai laissé s’installer cette image de moi, bancale et incomplète mais relativement passe partout. 

Et puis cette honte… de ne pas me sentir réelle. De vous faire aimer quelqu’un que même moi je ne connaissais pas. 

Il y a 3 ans toute ma vie à commencé à se morceler peu à peu. Et ce mot qui pourtant me faisait rêver si fort, pour lequel j’avais créé une société entière, à commençé à tout écorner. Le MARIAGE. 

Et sans vraiment crier gare, j’ai vu l’image se fendiller peu à peu. L’image de moi. Ma vie. De mes besoins, mes envies, mon couple. Mon avenir. Mes envies de Famille. 

Plus le mariage approchait, plus les problèmes s’intensifiaient. Plus je me fendillais. 

J’ai vraiment eu l’impression à cette époque d’être une poupée de porcelaine que l’on caillasse, et qui à force voit son visage s’ouvrir par endroits. 

J’essayais de colmater, de combler, de cacher, mais ce n’était plus possible. Et quelque part je crois que mon esprit a aussi décidé de me forcer à lâcher prise. 

Je n’avais plus la force de lutter contre moi même chaque jour, et porter ce masque de normalité même auprès de mes proches. Ça a décimé, éclaté, achevé grand nombre de relations, de me montrer par vulnérabilité être celle que j’étais. Il est prouvé que l’autodiscipline est l’une des choses les plus éreintantes au quotidien que vit l’homme. Enfermer mon corps, mon esprit dans ce carcan de normalité sociale qui me permettrait d’être acceptée et non rejetée a été la plus douloureuse des expériences que j’ai fait subir à mon esprit pendant des années. 

Il est facile d’aimer quelqu’un de simple, en surface, une jolie poupée… mais les ombres des autres font souvent déserter quand elles se révèlent. 

Rien n’arrivant par hasard, 

Peu à peu l’image publique aussi s’est fendillée… 

Ne plus être capable de poster du contenu, des photos. Des vidéos avec cette impression culpabilisante de mentir tout le temps. 

Cette impression que je n’étais plus celle qu’on voulait mais qu’en…

Même temps je pouvais être enfin moi. 

ENFIN

Ça a l’air bête mais à 32 ans je me trouve déjà bien en retard pour accepter de me regarder dans le miroir. 

Du coup quitte à avoir un nouveau départ. 

Je fais ma mue. 

Ça ne décontenancera plus les gens. 

C’est dit. 

Je passe à autre chose.

Je n’ai pas prévu d’épiloguer 10 mois sur les méandres de mon esprit non plus. 

Le vrai / faux sur Insta pour moi servait à ça. 

Ma vie est un reset. 

Pourquoi pas mon Insta aussi ? 

Juste un nouveau départ. 

De Nouvelles bases. 

Que les gens partent. Que les gens changent. 

Que d’autres viennent. Que je continue d’en perdre. 

Que le vent tourne, Que la vie recommence. 

Malesh comme on dit ici. (TANNNNNNTTTT PISSSS Désolée….) 

Ce n’est pas une vie de se forcer à être ce que la société veut que tu sois. 

Je suis roots mais j’aime les boucles. Dans cette société où tu ne peux pas être et blonde et être capable de réfléchir, ou tu ne peux pas être créative et avoir une vie de merde. 

J’ai eu je crois envie de mettre un coup de pied à la fourmilière. Parce que personne n’ose en parler sous couvert de cette pudeur. De ce voile de pureté qu’on se targue d’avoir par respect de chasteté. 

Je n’ai été à mes yeux à aucun moment été impudique. 

Juste honnête. Authentique. 

J’ai répondu à des questions indiscrètes mais qui sont le coeur aussi de qui je suis. On le sait tous, c’est le plus perso qui nous définit. Sinon on ne le cacherait pas précieusement, en conservant contre son sein la clé de la boite de pandore. 

J’ai la totale conscience de ce que j’ai ou non révélé, et où je l’ai fait. La seule chose qui resta à l’intérieur de la boite de pandore après avoir déversé tous les maux de de l’humanité ce fut l’espoir. 

L’espérance. 

Je ne veux garder qu’elle après avoir évoqué ces autres maux. D’avoir dit, ce que souvent l’on cache. De mon humanité. Avec authenticité. Sans trop non plus en dilapider et je sais que vous ne voyiez pas mais pourtant pandore elle sait que j’en ai gardé des vérités et des détails encore plus attristants. Je n’ai laissé place qu’a ces dures vérités. 

La déchéance, la faillite, la maladie, la misère, la folie, le vice, la tromperie, la vieillesse, la passion, l’orgueil… 

Donc dire ce que j’ai vécu, ce que je vis, ce que nous vivons. Sans images tacites pourtant c’est impudique, et déraisonné ? 

Mais qui peut être juge de ce que je jauge être bon de dévoiler à part moi même? 

Qui peut se targuer d’être juge de ma vertu ? 

De mes secrets ? 

On s’indigne, de ça et là. 

Ah parce que je suis donc folle de parler de règles, de sexe et de troubles mentaux et psychiques ? Ah pardon c’est vrai… ces sujets ne concernent personne. 

C’est entendu on vit tous chez les sims avec une vie parfaite et un petit diamant qui brille au dessus. 

Mais c’est nimp. On accepte donc, la violence on accepte le porno partout, y’a des culs partout sur Instagram, et des images d’argent dans lequel l’on se roule. 

Mais la pudeur interdit certains sujets : l’argent, la religion, la maladie, la psyché, le sexe, les menstruations, le suicide…. 

Mon procès sur mon impudeur, donc réside en cela. Avoir explicité la faillite, la déchéance sociale, les dettes. Avoir parlé d’argent. Avoir dit que de fait, si tu n’as plus de domicile fixe, ton appellation sociale est SDF. Mon impudeur réside dans le fait de ne pas avoir de famille chez qui me recueillir et d’avoir été accueilli par une amie comme une soeur au soleil de l’Egypte.  Et d’y être restée pour me rebâtir plus vite dans ces pays des millions d’années. 

On accepte tout. De voir des images H24 partout qu’on ne désire pas voir, mais qu’on nous force à imprimer sur notre rétine. On accepte tout, mais pas de parler à coeur ouvert de ce que vivent un grand nombre de femmes chaque mois sous couvert que mon compte était joli et faisait des recettes de meilleure vie ?

Que parler de SPM ou de TDPM c’est sale. Que jamais on aurait cru ça possible de moi ? 

On s’insurge que je parle du fait que des couples peuvent rester toute leurs vies ensembles sans sexe. 

Alors que c’est parce que personne n’en parle que tout le monde pense que ça n’existe pas. 

Que peut être il y a plusieurs formes d’amour. Que peut être rien n’est parfait et qu’il faut composer autrement autour avec d’autres choses. D’autres modèles, loin du cliché patriarcale et judéo-chrétien qui nous tient si bien à la peau. 

On s’insurge que j’affiche la sexualité publiquement comme un étendard, alors que je mets des mots sur ces couples dysfonctionnels hors normalité mais qui pourtant existent, et qui différemment des normes de la société ce sont aimés ou s’aiment encore. 

Les gens se méprennent de tout. Je ne parle pas de sexe. J’ai parlé d’amour. J’ai parlé d’amour si grand et pur qu’on aurait pu ne jamais se toucher. J’avais déjà expliqué tout cela dans « Entres nos lèvres » épisode 15, je n’avais pas l’impression de faire là une révélation. J’ai parlé de ce que Paul voulait que je dise. 

Arrêtons de croire que les Instagram Husband suivent en se taisant. Il valide tout avant tout, tout le temps. Et même parfois avant moi. 

Ah et puis hein… on s’insurge… 

LE DERNIER SUJET TABOU

Parce que là et bien sûr le dernier sujet. Le tabou le point goldwin du touchy

Atteint… clairement presque aussi dur à aborder que le prénom Hitler lors d’un repas de famille. 

Parler des maladies psychiques et mentales sur un compte à audience large (en terme d’âges j’entends). 

La nana a vrillé. Franchement vu les messages de haine je pense que les gens croient que j’ai vraiment vrillé. 

Alors que pas du tout. 

Je n’en peux juste plus que tout le monde croit qu’on ait eu une vie parfaite ou qu’on l’ait encore. 

Que je sois invincible et Paul aussi. 

Qu’on l’ait toujours été. 

Alors que c’est terriblement faux. 

Tellement, c’est faux. 

Et c’est pour moi le noeud d’Instagram. 

A force de montrer tout plus joli qu’en vrai. Un peu plus droit, un peu plus lumineux, un peu plus souriant…. On oublie que derrière chaque compte il y a des vrais gens. Les mêmes que ceux dans le métro, sur la route ou au travail. Ces vrais gens avec une vraie vie, et des coeurs qui saignent, et rarement des diamants au dessus de leurs têtes. Car la vie n’est pas un jeu vidéo. Car on est pas un divertissement. 

Dans la vie. La vraie vie. 

Les gens tombent. 

Les gens tombent dans cette période en ce moment et encore plus chaque jour. 

Ils n’en peuvent plus du confinement des couvre feux. De l’isolement. 

Les gens tombent. 

Et on en parle mais au final la encore on reste en surface. Sur les réseaux on le cache plus qu’on ne le voit, de peur d’entretenir la mélancolie ambiante. On fait comme si tout suivait son court et comme si ces choses graves n’arrivaient pas. 

La mort. 

La volontaire. Se faire mal. 

Le psychisme contre soi. 

J’ai beaucoup trop dit de choses en beaucoup trop peu de temps Ahaha c’est certain mais je n’avais pas envie de jouer au labyrinthe au fur et à mesure. Pas envie de créer une carte aux trésors pour que des haters avides de scoop s’attroupent sur mon Insta. 

« Hum… tiens, quelles nouvelles bourdes elle va pouvoir sortir aujourd’hui ou par mégarde divulguer sa vie ? » et faire les choux gras de l’intelligentia qui s’ennuie à avoir besoin de tailler le bout de gras. 

Alors du fond du cœur merci Chloé. Parce que tu sais des influenceur/ses qui détournent la route de mon chemin de vie que je rends public il y’en a de nombreux. Des amis aussi. Qui considèrent que ça entache, la vérité. 

L’authenticité. Alors du fond du cœur merci pour ton message car il est sans appel sur la forme de soutien viscéral qu’il contient. 

Merci fort. 

 

Car je crois que même si personne ne me croit, 

cela a un sens ce que je fais là. 

 

Et une nouvelle fois si je peux aider même 1 personne alors j’aurais tout gagné

 

Une seule. A entrevoir la lumière, à se sentir moins seule. 

Merci fort Chloé, peut être que sans toi je ne l’aurais pas sorti cet article. Et encore moins ressortie cette vidéo thérapeutique de mes disques. 

J’ai filmé cette vidéo un soir de mai. Après ma disparition sur Instagram. 

Un soir de mai, haletant, chaud et vibrant. 

Je ne me suis jamais vu si enfant et si adulte à la fois. Ce sourire vrai et franc, habituellement je ne l’aurais pas accepté de moi. Pas sexy, pas jolie, gamine. Crash poubelle. 

Et pourtant cette vidéo a été ma meilleure réalisation et a ce jour ma plus belle thérapie. Elle avait un but, et je l’ai atteint. 

Elle a eu d’autres buts et ce soir je peux dire que je les ai remplis. 

Cette vidéo c’est je le crois la meilleure version de moi, avec 5 kilos de plus et mon envie folle de courir la France. 

Elle est née par hasard. Sans prévoir. 

En allant en Bourgogne cette terre d’exode que ma soeur de coeur m’a proposé d’habiter. 

Je l’ai filmé en sortant d’un de ces endroits les plus clos que l’esprit puisse trouver. 

Je l’ai filmé en sortant de ces endroits malsains ou l’on espère ne jamais entrer de peur de ne pas savoir comment en sortir. 

Je l’ai filmé avec l’aide de Paul juste de l’iPhone et du drone. 

C’était pas loin d’être une histoire de série B. 

La devant l’hopital psychiatrique ou j’étais internée, se gare un van wolswagen à l’allure surannée. Bicolore encore à cause du stickers, un malabar bigout jaune et turquoise, avec sa trombine mignonne des seventies. 

Je marchais un peu gauchement, encore, et j’avais un sac ridicule avec mes affaires, les seules qu’après la réa j’ai eu le droit de garder en hospitalisation fermée. 

Paul avait pris le reste qui était nécessaire. 

Il m’a déposé, J’ai vu quelqu’un de nocif au possible dans l’histoire de ma vie ce midi là. Et j’ai compris. Celle que je devenais devais se réaliser, seule, libre, dénuée et libérée de tout. 

Puis j’ai ouvert une nouvelle page, mais fermé un énorme chapitre. 

On a roulé des heures, sous ce soleil harassant. Une chaleur étonnante pour un mois de mai. Les champs se perdaient à perte de vue. Et je chantonnais. 

Je crois que je n’avais pas ainsi chanté depuis longtemps. 

Une folie surement celle dont on m’accuse. 

Profiter de l’instant présent quand toutes les cartes du château s’effondrent autour de toi. 

Et pourtant. 

C’était la joie de vivre. 

Je ne l’entrevoie que peu souvent. Mais c’était elle et elle me rendait ivre. 

J’ai vu le soleil se coucher. J’ai vu les champs. J’ai vu ma robe. Et j’ai souri. 

Depuis des mois je ne portais déjà plus de sous vêtements. Je n’étais donc déjà pas bien loin d’être nue. 

Après tout j’allais tout perdre, et j’avais admis que j’avais déjà presque tout perdu. 

Alors quand j’ai regardé Paul, accoudé à l’avant du van, ce fut une évidence, et je lui ai tendu le téléphone. 

Ça n’a pris que 15 minutes. Pour une fois en silence sans embrouille, sans enguelade, sans insulte. 

Pour une fois depuis des mois on s’est compris. 

Souvent l’on change en vieillissant. Parait il. Rien est immuable disait-il. 

Je crois que je ne change pas vraiment. J’ai toujours été celle-ci j’ai juste mis très longtemps à le comprendre. A me voir à m’accepter. Et l’arrêt de la pilule a littéralement changé ma vie. 

Il a comprit sans comprendre, mais il a saisi que je devais faire tomber ce tissu qui me retenait au monde. Que je devais faire ma mue. 

La question de la nudité n’était pas en soi le sujet. 

Le sujet c’était me délester de tout. Pire que d’avoir tout perdu je voulais me délester de ce dont moi je m’affublais depuis si longtemps. 

La honte de tout perdre, d’avoir échouée, d’être quelqu’un d’autre que celle que l’on aime, la haine envers moi même, le passé, les erreurs… 

Je me rappelle chaque émotions de ces instants. Le vent, dans mes cheveux, la sensation intense de ma robe glissant, libérant mes épaules, de la honte, de la culpabilité. Ce moment d’hésitement ou tu finis en quelque secondes nue dans un champs en plein coeur de la France, et pourtant tu te mets à courir. Parce que vivre c’est avancer, ce n’est pas s’ancrer dans l’immobilisme. Avancer coûte que coûte, même si c’est dans la mauvaise direction. Mais avancer toujours. 

Comme la biche surement (spolier de la fin de la vidéo) Cette vidéo est une des plus précieuses que je n’ai jamais eu. 

Elle me met à nue, et me permet de m’enfuir vers cette liberté que je rêvais d’acquérir depuis longtemps. 

Alors dorénavant, le temps de construire la bonne carapace autour, j’avance, nue, vulnérable, mais enfin en accord avec moi. 

Le chemin va prendre encore quelque temps, avant de retrouver un équilibre plus fiable peut être. Le temps nous le dira. 

Il y a un mois tout pile ma vie à subit un sacré électrochoc. Sans lui, il est certain que ce contenu ne serait pas sur insta. Comme quoi, rien n’arrive par hasard, tout est toujours un rendez vous. 

Ps : désolée à ceux que ça froissent, mais je suis fière d’être enfin moi. NUE OU PAS. 

MALAMENTE… je sais c’est mal très mal… tout ce que je divulgue, tout ce que j’ai fait mais… MALAMENTE 

 

 

Paroles de la chanson Malamente (Cap.1: Augurio) (Traduction) par Rosalia

Ce cristal brisé 

Je l’ai entendu craquer 

Avant qu’il ne tombe sur le sol 

Je savais qu’il se cassait (oui!) 

Elle est en train de clignoter 

La lumiиre du palier 

Une voix dans l’escalier 

Quelqu’un traverse le couloir 

(Mmm) 

Mal (c’est ça) (oui, c’est ainsi) 

Mal (tra, tra) 

Mal, très mal, très mal, très mal, très mal… (regarde) 

Mal (toma que toma) (on y va) 

C’est pour l’esprit (c’est ça) (fissa !) 

Mal, très mal, très mal, très mal, très mal… 

Mal (oui!) 

une nuit exceptionnelle 

La lune et les йtoiles sont sorties 

C’est cette gitane qui me l’a dit 

Mieux vaut ne pas sortir la voir (non) 

Je rêve que je suis en train de marcher 

Vers un pont ou une passerelle et que le trottoir 

Plus je veux le traverser 

Plus il bouge et chancelle 

(Mmm) 

Mal (c’est зa) (oui, c’est ainsi) 

Mal (tra, tra) 

Mal, très mal, très mal, trиs mal, trиs mal… (regarde) 

Mal (toma que toma) (on y va) 

C’est pour l’esprit (c’est ça) (fissa !) 

Mal, trиs mal, trиs mal, trиs mal, trиs mal… 

Mal (oui!) 

Mкme si je n’ai pas йtй gentille 

La nuit m’a libйrйe du dйmon 

J’ai vu sortir dans la rue 

La belle et ses anneaux qui brillent 

Sur ma peau, les coraux 

Me protègent et me sauvent 

M’éclairent et me préservent 

Et ensuite 

Je n’ai pas perdu une minute pour me remettre а penser а toi 

PREV

Le sommeil… un allié qui peut parfois se laisser désirer

NEXT

Saint Valentin 2021 : Une année d'Amour différente

  • M
    REPLY

    Tu m’as décrochée plusieurs larmes avec cette vidéo, avec cet article. Je me suis tellement reconnue. D’une façon différente certes, mais d’une façon si « réelle », écrasante. Oui la vie n’est pas rose, oui il faut appendre à se relever, à combattre ses démons, ceux-là même que la société n’accepte pas … Je suis également en plein combat, encore une fois diffèrent. Un changement de vie professionnel, j’ai tout lâché, quelques mois après l’amour et ma vie m’a quitté car il ne se sentait pas capables de supporter mes angoisses. La culpabilité. Ça ronge, ça déchire, ça fait crier. Un déménagement, retour chez mes parents, un retour à zéro sans vraiment l’être. Alors ce mal-être, même si il est différent je le connais. Et je te dis bravo. J’espère réussir un jour à progresser autant que toi, à me relever également.

    30 janvier 2021
  • Vanessa
    REPLY

    J’ai adoré ta lettre sur le blog
    Tu es une femme solaire, touchante et vraie.
    Il faut continuer d’avancer… La lumière est là
    Énormes bisous

    31 janvier 2021
  • Boubabouchkas
    REPLY

    Tes mots sonnent comme une évidence…l’impression de savoir depuis connaître depuis longtemps la supercherie à paillettes…de percevoir le mal être derrière les paillettes…Peut être car nous nous sommes rencontrées « en vrai »…c’était pourtant il y a tant d’années. J’étais si admirative (et je le suis toujours de votre courage , votre combativité et de votre lien)
    Alors non rien d’impudique dans tes mots , rien de choquant et oui bien sûr l’espoir que cela serve à quelqu’un….
    Mais comme une amie j’aimerais que tu trouves l’équilibre, une sorte de sérénité personnelle….Instagram en fait il parti? J’ai fait l’impression qu’il t’as fait tellement de mal…que j’ai du mal à imaginer que tu puisses un jour accepter à une paix intérieure avec lui…
    J’espère de tout coeur que ce message ne sera pas mal interprété. Il n’y a aucun jugement de ma part…Nous avons tous et toutes nos part d’ombre alors tu sais…nous nous retrouvons dans beaucoup de choses à travers tes mots…Mais ce sont des mots que j’avais envie de partager avec toi depuis longtemps.
    J’avais même oublié l’existence de ce blog…Alors je profite d’être loin d’insta pour le faire
    Mais oui, je te sens fragile et tu le dis toi même…Alors j ai envie de te dire d être égoïste. De ne penser qu’à toi et toi seule dans cette renaissance et dans cette reconstruction….Tu ne perdras jamais les gens qui t’aiment vraiment…On ne perd jamais cela…
    Je t embrasse très très chaleureusement
    Dorothee

    31 janvier 2021
  • Lilly
    REPLY

    Pfiou je viens de lire l’article ! Bravo pour ma part rien de ne m’a jamais choqué venant de toi et je me suis toujours dit ce qu’il montre ce n’est pas leur vrai vie! J’ai beaucoup de mal à comprendre les gens qui pense que tout est vérité sur les réseaux mais bon!
    Je trouve formidable ton chemin et continue à parler de régler de TS parceque c’est ce dont ont besoin les jeune filles les jeune femme. Se soigner mentalement n’est pas un tare c’est même être plus lucide que certain a mon sens. Il y a quelque s mois j’avais une discussion avec des amis et j’ai été étonné d’entre de réflexions du genre on sais qu’elles ont leur règle s mais qu’elle ne me fasse pas chier avec ça! Ça m’a couper le souffle d’entendre ça qu’on pouvais minimisé autant un truc qui est tellement important dans la vie d’une femme ce phénomène physiologique que nous ne choisissons pas et bien nous devrions le vivre dans la joie et nous taire!
    Moi je suis en pma et l’omerta est très forte sur ce sujet et bienJ’en parle je parle aussi du fait que je vais voir un psy et je vois bien les regards quand j’en parle je sais ce qu’on pense de moi la nana sans filtre qui expose sa vie surtout dans un milieu militaire où on a appris à tout refoulé et a stigmatiser ceux qui ont des syndromes post traumatique!
    Bref fonce sur ton chemin sans te soucier des autres sur insta ou dans la vrai vie il y aura toujours quelqu’un qui aura quelque chose à dire de tout façon.
    C’est fort ce que tu est entrain de réaliser peu de gens aurait le courage de le faire!

    31 janvier 2021
  • Merci pour cet article et j’espère que tu continueras à trouver la force de partager ce que tu aimes! Parce qu’au final on vit tous la même chose. Trouver sa place dans cette société n’est simple pour personne.
    Et on en a besoin plus de gens vrais comme toi

    31 janvier 2021
  • Louise
    REPLY

    Franchement, on ne comprend rien ou presque. C’est encore une fois un long article cousu de mots mal utilisés (par exemple « dilapider sa vérité « , ça ne veut rien dire, même en poésie. Tu veux dire « égrener sa vérité  » je suppose ?). C’est bête, mais il y a un problème récurrent de mots mal utilisés dans tes écrits, et vraiment, et je ne dis pas ça pour troller, il faut vérifier le sens des mots dans le dictionnaire. Je pense que les gens ont perpétuellement l’impression de ne rien comprendre de tes stories ou post Instagram tout simplement car ils sont réellement incompréhensibles. Ça n’a rien à voir avoir le fait d’écrire ou non des choses poétiques, là c’est vraiment un gloubiboulga de mots rattachés les uns aux autres et les phrases n’ont aucun sens.
    Par exemple pour le mariage, on ne comprend toujours rien de ce qui s’est passé.
    Mon conseil tout bête mais efficace : fais des phrases sujet+verbe+complètement et point final pour mieux organiser ta pensée et surtout, vérifie avec un dictionnaire.
    Je pense à un autre exemple, mais dans « Entre nos lèvres  » tu utilises le mot « appréhender » à toutes les sauces, à contre sens même parfois. Bref, on comprend que tu ne sais pas ce que ce verbe veut dire. Donc solution => dictionnaire !

    31 janvier 2021
    • Marie
      REPLY

      Je suis choquée et triste pour vous : quel intérêt d’écrire cela ?

      8 février 2021
    • Louise
      REPLY

      Je reviens sur mon commentaire car en le relisant, il m’apparaît beaucoup trop agressif et déplacé. Le but n’était pas de blesser, je m’excuse si ça a été le cas.

      10 février 2021
  • Tiffany
    REPLY

    On imagine même pas ce que tu as pu vivre … et je t’applaudis de tout ce chemin parcouru, j’espère que tout ira mieux pour toi et pour vous !

    31 janvier 2021
  • Diane
    REPLY

    Bravo Amélia,
    Quel soulagement de te voir te délester de ce poids du masque que tu portes depuis tant d’années. C’est tellement important ce que tu partages sur ces sujets dits « tabous ». Un bel exemple de transformation et de regard/retour sur soi. C’est tellement courageux de dire stop à la supercherie, et de faire face à sa part d’ombre. C’est un exemple que tu donnes. Accepter de s’occuper de soi, et se délester du regard des autres. C’est un travail colossal, et c’est le travail d’une vie. De s’aligner à ses désirs et envies profondes, de retrouver sa Joie et l’Amour de la vie. Bravo tu es forte dans ta vulnérabilité et tu es d’une bravoure remarquable !! Je t’aime de tout mon coeur

    31 janvier 2021
    • Laurie
      REPLY

      Je t’ai lu. J’ai pleuré. Je t’admire. Et je me retrouve dans ce que tu dis à certains moments dans certaines phrases. Je suis là depuis le début tu sais. J’ai changé de pseudo alors peut être ne te souviens tu pas. Mais j’étais là aux 500 abonnés écrit avec des fleurs. J’étais là au début de la Nymphéas factory. Je t’ai jugée parfois. Parce que tu me renvoyais des noirceurs qui me concernaient et que je n’admettais pas. Mais je t’ai aimé toujours. Pour vouloir te trouver. Pour chercher ton authenticité et ta propre identité. Je te suivrais encore. Pour qui tu es, qui tu seras. Pour les difficultés que tu oses écrire. Merci.

      31 janvier 2021
  • Marionnades
    REPLY

    Bravo pour la vidéo et ton article. C’est très beau avec tes mots toujours bien choisis. J’ai été triste pour toi quand j’ai lu que c’était la 1er fois que tu faisais une vidéo sans prise de tête avec Paul sans insulte sans engueulade. Cette vidéo est magnifique. Je me disais j’aimerais avoir la traduction des paroles. Je savais que tu n’avais pas choisi une musique et des paroles au hasard. Quand j’ai vu la traduction à la fin c’était super. Encore bravo. Belle route Amelia elle sera rayonnante et magnifique je n’en doute pas.

    31 janvier 2021
  • Marie
    REPLY

    Je l’ai tant attendue cet article. Ce déclic. De te voir apparaître toi. J’ai toujours sue toujours vue. Et comme beaucoup j’ai fuit. C’était un temps de douleurs de souffrance. Un temps de mélange. De noyade l’une dans l’autre. Le temps a fait son chemin et je suis revenue. Car j’étais forte. Car j’avais compris. Car je t’avais comprise. Je suis tellement heureuse de t’avoir à nouveau dans ma vie. Et tellement fière que tu ai franchie le pas. Cette image allait t’enterrer. Tu fais le bon choix. Pour toi. Pour vous. Tu vie. Avec des hauts et des bas. Parcque c’est ça. Parcque rien n’est parfait ou lisse ou linéaire. Tout est contraste. Beaux. Horrible. Doux. Fort. Intime. Publique. Sexe et/ ou amour. Espoir et désillusion. Destruction et création. Accroche choix continue. Tu es une belle personne. Une bonne personne. Une amie précieuse. Tu prends une nouvelle route. Libre. Tu as tout à écrire. Je t’aime. Marie

    31 janvier 2021
  • V.
    REPLY

    Merci de ton témoignage, Amélia !
    C’est tellement important de parler de santé mentale, sans honte ni tabou. Mon parcours est différent. Ma maladie est différente. Je me reconnais dans ton combat pour accoucher de soi en vérité. Je te suis en pointillé depuis des années (les DYI de folie) et plus régulièrement depuis que tu parles vrai. Cela me fait un bien fou de te lire ! VRAI ❤️

    31 janvier 2021
  • Élodie
    REPLY

    Amélia, je ne te connais qu’à travers un monde numérique mais nul doute que tu sois une belle personne et cet acte là le prouve.
    Peu importe l’âge auquel tu te découvres, peu importe l’âge auquel tu deviens « adulte » le plus important c’est toi. Toi et toi seule. Si il a fallu ça ou ça pour que tu prennes pleine conscience de ta vie tu as bien fait de le faire.
    Je vais te dire une chose : je trouve toujours aberrant de voir des fesses, de l’argent et de l’alcool en même temps et melangé dans les clips, à la TV, ou n’importe où ailleurs mais là ta vidéo est sensuelle, agréable, légère, c’est une pure beauté. Quoi de plus beau qu’une personne en totale connexion avec la nature ? Au travers de ta vidéo j’ai pu ressentir tes émotions à ce moment précis ; l’air chaud et frais à la fois, le soleil qui glisse sur ta peau, les tiges sèches qui t’effleurent… C’était tellement beau. Et les petites biches à la fin, comme un signe de liberté !
    Enfin, je dis ENFIN moi aussi oui, enfin quelqu’un qui parle des « vraies » moments de vie, tout ce que tu énumères dans ton article, la sexualité, les menstruations, les problèmes psy/chologiques/chiques mais c’est exactement ce que nous vivons chaque jour. Alors pourquoi censurer ça ? C’est incompréhensible et je suis bien contente que TOI oui Toi tu oses et tu nous en parles au travers de jolies photos d’ici et de là. Effectivement je ne me verrai pas sur un compte qui en parle tous les jours, toute la journée mais je trouve que ton compte et un joli mélange de tout.
    J’espère que cette délivrance t’aura ouvert les portes d’une vie plus sereine intérieurement et que tu t’épanouiras plus personnellement.
    Je t’embrasse et à tout de suite sur Instagram

    4 février 2021

Post a Reply to Lilly Cancel Reply

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.