S’occuper en confinement : faire des plantations

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S’occuper en confinement : faire des plantations

Les tomates cerises, les queens de votre futur potager

Aujourd’hui je reviens vous parler de ma nouvelle passion : les semis, et la plantation des tomates cerises.
Peu avant le confinement, je me suis lancée dans les semis, et j’ai foncée tête baissée. J’ai donc fait plein de bêtises, que je vous raconte plus bas, pour que vous évitiez de faire comme moi.

Mais avant que je vous raconte ma vie et celle de mes semis, petit tour d’horizon des semis.

J’habite en appartement, je peux faire des semis ?

Puisque aujourd’hui on va parler principalement des tomates cerises, alors la réponse est oui. Globalement, la réponse est quasi toujours oui, tant que vous avez :

  • un espace à donner à vos semis.
  • un espace lumineux
  • des pots assez spacieux pour accueillir la plante adulte.

J’habite en appartement, mais au rez de chaussée, avec un bout de jardin. Comme je suis locataire, je n’ai pas envie (et la flemme) de retourner la terre pour mettre mes tomates en pleine terre, car elles s’accoutument parfaitement à la vie en pot. Pour des tomates normales, on préferera quand même la pleine terre.
J’ai donc acheté de grandes jardinières (chez Jardiland, mais je me suis ruinée, il y en a des moins chères chez Gifi / Action etc) et également des grands pots (que j’ai acheté chez Intermarché, ils sont tops) pour pouvoir mettre mes tomates adultes en pot par la suite.

Pourquoi semer alors que je peux acheter des barquettes toute prêtes à 4,00€ ?

Plusieurs réponses à cette question :

  • pour l’aspect financier, les tomates cerises c’est vraiment pas donné, elles sont souvent traitées, et vendues dans des barquettes en plastique qui ont une durée de vie de 20minutes en moyenne.
  • parce que l’on a du temps, et l’envie de les faire pousser. (en ce moment, du temps on en manque pas!)
  • parce que c’est une activité ludique, et intéressante pour les enfants, sur le long terme. En général, ça met entre 4 à 6 semaines avant de pouvoir être rempotée.
  • pour avoir la satisfaction de manger ses propres tomates cerises, et de les avoir vues pousser depuis la graine. (c’est mon unique motivation personnellement)

Est-ce qu’il faut du matériel ?

Si vous allez sur Rustica, il vous faudra tout un tas de matériel. Si vous suivez le même tuto que moi (et spoil : il n’y a aucun tuto) alors vous aurez tout simplement besoin de terreau ! En vente dans la partie jardinerie de vos grandes surfaces préférées (et même les petites surfaces) et également dans les magasins de bricolages.
On verra un peu plus bas ce dont vous aurez besoin, mais vous avez déjà tout à la maison (à part le terreau, préférez le spécial semis d’ailleurs!)

Bon allez on s’y met !

J’ai oublié de le préciser mais ça me paraît logique, pour commencer vos semis, vous faudra bien évidemment des graines. Je n’ai pas de recommandations particulières pour le type de tomates cerises, j’ai pris les premières qui venaient au supermarché.

Vous aurez donc besoin de :

  • terreau (spécial semis c’est mieux, moi le mien est un terreau normal et ça marche)
  • graines de tomates cerises
  • boites à oeufs
  • une fourchette et de l’eau

Je vous l’avais dit, le reste, vous l’avez chez vous. Si vous voulez vraiment bien faire, je vous recommande également :

  • un spray
  • de l’engrais
  • des godets

Moi je n’ai réussi à récupérer des godets qu’au bout de 3 semaines, donc pas d’urgence. Je n’ai toujours pas de spray, ni d’engrais, et ça marche très bien aussi.

C’est le moment de vous raconter ma première bêtise. Lorsque vous mettrez vos graines en terre, n’en mettez pas trop dans le même compartiment !! Juste 2 ou 3 graines par compartiment, c’est amplement suffisant. Mais ça, je ne le savais pas encore, je me suis donc retrouvée avec pas moins de 300 bébés plants de tomates, puisque j’avais mis la quasi intégralité des graines dans mes alvéoles d’oeufs. Ce qui a suivi de pas mal de galères..
Vous avez vu je fais du teasing ??

Etape 1 : mettre les graines en terre

Quasi toutes les étapes sont faisables avec ou par des enfants, excepté le repiquage (c’est fragile). Donc n’hésitez pas à mettre vos enfants à contribution !

On commence par sortir les graines du sachet, et on réunis tout ce dont on a besoin. Pour la première étape, terreau, boîte à oeufs, graines et cuillère.

Avec la cuillère à soupe (ou les doigts) on rempli chacune des alvéoles avec du terreau, et l’on tasse un tout petit peu. C’est important de ne pas trop tasser, que la graine puisse avoir la place de se développer, mais il faut tasser pour mettre assez de terre.
Rassurez vous ce n’est pas dramatique si on en met trop ou pas assez, la nature est bien faite.

On va ensuite venir déposer 2 à 3 graines maximum par emplacement. (surtout pas 30 comme moi!!)
On les espace un peu, mais il ne faut pas qu’elles soient à l’opposé l’une de l’autre, il faut qu’elles puissent se développer au milieu de l’alvéole.

Une fois que vous estimez avoir assez de « futurs » plants, on recouvre de terreau à nouveau, et on arrose généreusement les petites graines.

N’ayez pas peur d’en semer trop, elles n’arriveront pas toutes à l’âge adulte, et au pire, vous pourrez en donner !
En général, 2 à 3 pieds suffisent pour un foyer.

Pour arroser, moi j’ai déposé 2 cuillères à soupe d’eau sur chaque alvéole. Attention, lorsqu’on manipule les boites à oeufs après arrosage, elles sont toutes molles car le carton est humide !

L’idéal ici est d’avoir un spray pulvérisateur.
Il est important que la terre soit humide, mais pas détrempée.

Etape 2 : attendre

C’est l’étape la moins rigolote, vos petites graines mettent en général 7 jours à sortir de terre. Mes conseils :

  • gardez les au chaud (environ 20°) donc en intérieur
  • on les arrose régulièrement, mais pas trop!
  • on leur parle gentiment
  • on les met près de la lumière, afin qu’elles soient ensoleillées le plus longtemps possible.

Et au bout d’un moment, vos petites graines pointent le bout de leur nez !
De mon côté, j’ai arraché les pousses qui étaient en retard, c’est à dire que j’ai arraché la deuxième pousse, si la première était en meilleure forme, afin de ne garder que les plus belles dans mes alvéoles. (je vous rappelle que j’en ai déjà 300, ici c’est la deuxième fois que je fais les semis, pour illustrer l’article!)
Ici sur la photo, elles ont déjà 7 jours.

Etape 3 : continuer d’attendre, d’arroser et d’ensoleiller

Vos petites pousses vont très vite pousser, si vous continuer de les arroser (tous les deux-trois jours), de les placer bien au soleil au minimumm plusieurs heures par jour, et si vous les gardez au chaud. Toujours à 20° environ, au moins les 3 premières semaines, donc en intérieur, sauf si vous habitez dans le sud (la chance!)


Au départ, les pousses ont deux petites feuilles. Ce ne sont pas de « vraies » feuilles, ce sont des « cotylédons », elles sont destinées à tomber ou à sécher par la suite. Les vraies feuilles de tomates, plus dentelées, c’est celles que vous voyez sur les photos au dessus, elles apparaissent plus tard, et deviendront plus grosse encore que les cotylédons.
Ici, mes semis sont déjà placés dans les godets, c’est donc l’heure de vous raconter ma deuxième bêtise.

Je vous l’ai dit plus haut, la première fois j’ai semé environ 300 graines, qui, par miracle, sont quasi toutes sorties. Je me retrouvais donc avec plus de 30 pousses par alvéole de boîte à oeuf, et n’y connaissant rien, je me disais qu’elles allaient mourir, car elles n’avaient pas assez d’espace. J’ai donc fait la deuxième bêtise : j’ai repiqué mes tomates trop tôt !

Le repiquage est indispensable pour les tomates, mais il doit se faire dans les bonnes conditions : il faut attendre que des vraies feuilles de tomates soient sorties, donc que la plante possède 3-4 feuilles au minimum, et il faut attendre qu’elle soit plus « costaud » pour supporter le changement.

Je n’ai suivi aucun conseil, puisque j’ai repiqué mes tomates lorsqu’elles n’avaient que des cotylédons, mais j’ai bien suivi la technique, que je vous explique ensuite. Malheureusement, j’ai perdu dans cette première bataille 40 pousses de tomates, qui sont tombées au combat et qui n’ont pas supporté le repiquage trop tôt.

Etape 4 : le repiquage

Lorsque vos tomates sont prêtes, c’est à dire qu’elles ont assez de feuilles (3-4 minimum) et qu’elles sont assez costaud, il faut passer à l’étape du repiquage.
C’est ici que les godets sont assez utiles. Vous n’en avez pas ? Des bouteilles en plastiques feront très bien l’affaire, c’est l’occasion de leur donner une seconde vie. Je n’avais pas de godets, j’ai donc du aller faire les poubelles et mendier des bouteilles à mes voisins pour espérer repiquer un maximum de mes 300 plants..

Le but ici est de mettre la plante dans un contenant plus grand, et de lui permettre de fabriquer des racines. Pour cela, on va enfoncer la plante dans la terre jusqu’à la base des cotylédons, car les petits poils blancs sur la tige sont en réalité des futures racines, elles doivent donc être sous terre.

Ici vous remarquez que je repique trop tôt, sur ma pousse, il n’y a pas d’autres feuilles que les cotylédons.
Sur les quasi 150 que j’ai repiquées, seules 40 sont mortes ensuite. Donc a éviter, mais ça peut se faire quand même en cas de besoin.




On commence donc par remplir le contenant jusqu’en haut avec du terreau. Puis on fait un trou, moi je le fais avec une fourchette, on peut aussi le faire avec le doigt, un crayon, etc.

On glisse ensuite la pousse, et on vient l’enfoncer dans le trou (si besoin, on peut la pencher de 3/4) jusqu’à la base des cotylédons.

On arrose ensuite à la base de la pousse, et on recommence pour chaque pousse.

Etape 5 : on fait pousser en attendant la mise en terre

Actuellement j’en suis à l’étape 5, car j’ai planté mes premières graines le 7 Mars, et après mes quelques galères, il m’en reste aujourd’hui 80 qui sont en forme. Elles n’iront pas toutes jusqu’à la maturité.
Sur les 150 que j’avais repiquée, j’en ai déjà donné énormément autour de moi, à mes beaux parents par exemple, mais aussi à mes voisins. En période de confinement, cela permet de faire connaissance, et d’être gentil avec les personnes autour de soi. J’en garde beaucoup car je compte en donner encore (mais quand elles seront grandes).


A l’heure où j’écris cet article (le 16 Avril), j’ai même dû mettre des petits tuteurs à certains pieds, qui commençaient à pencher sous le poids des feuilles.

Comme j’habite en Bretagne, je compte attendre encore le mois de Mai pour les mettre en terre dans mes jardinières dehors.

Je continue d’arroser, d’encourager mes petits plants.
Les jours de grand soleil comme en ce moment, je les met également dehors en plein soleil quelques heures, pour qu’elles aient chaud (car mon salon est exposé à l’est, donc elles n’ont le soleil que le matin.

Si cela vous intéresse, je vous montrerai la dernière étape qui est la mise en terre, et enfin la récolte de mes petits bébés tomates cerises.

J’espère que vous prendrez autant de plaisir à voir vos plants évoluer que moi.

Je vous recommande quelques sites et blogs pour vous en sortir :

  • banana pancakes (Julie) qui est une pro des semis en tout genre
  • Rustica, qui donne des supers conseils !

Bon courage à toutes et à tous en cette période compliquée.

Marianne

@mariane_oy

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